🎧 RICC : La RĂ©volution DĂ©mocratique en Podcast – ConfĂ©rence avec Clara Egger et Raul Magni-Berton

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DĂ©couvrez en podcast cette nouvelle confĂ©rence-dĂ©bat portant sur la dĂ©mocratie directe, en particulier le RĂ©fĂ©rendum d’Initiative Citoyenne (RIC) Constituant, animĂ©e par Clara Egger et Raul Magni-Berton. Le dĂ©but de l’Ă©change prĂ©sente les participants, qui sont divers (enseignants, activistes, analystes politiques, etc.) et partagent un intĂ©rĂŞt pour l’idĂ©e de la souverainetĂ© du peuple. Les intervenants principaux, Egger et Magni-Berton, dĂ©taillent leur engagement pour le RIC, expliquent leurs parcours acadĂ©miques en systèmes dĂ©mocratiques comparĂ©s et racontent leur implication politique, notamment pendant le mouvement des Gilets Jaunes. Le cĹ“ur de la discussion se concentre sur un diagnostic des problèmes politiques français—notamment le manque de pouvoir des citoyens et la corruption—et propose le RIC Constituant comme solution fondamentale, s’appuyant sur des exemples Ă©trangers comme la Suisse et la Californie. Enfin, les orateurs et l’audience discutent des stratĂ©gies pour obtenir le RIC en France, comme l’action lĂ©galiste, la pression sur les Ă©lus, et la prise en compte du rĂ´le des mĂ©dias et des partis politiques.

Retrouvez ci dessous un résumé par NoteBookLM.

5 vérités sur le pouvoir citoyen qui bouleverse la vision de la politique

« Les citoyens ont trop peu de droit et trop peu de pouvoir ». Si cette phrase rĂ©sonne en vous, vous n’ĂŞtes pas seul. C’est un sentiment largement partagĂ© en France : celui d’assister, impuissant, Ă  des dĂ©cisions politiques qui nous semblent dĂ©connectĂ©es de nos vies. Une frustration qui monte, qui gronde et qui explose parfois, comme lors du mouvement des Gilets Jaunes qui a remis sur la table une idĂ©e simple mais puissante : le RĂ©fĂ©rendum d’Initiative Citoyenne (RIC).

Souvent caricaturĂ© ou balayĂ© d’un revers de main, le RIC est pourtant bien plus qu’un slogan. C’est une proposition concrète pour repenser notre dĂ©mocratie en profondeur. Et si les arguments que l’on entend habituellement contre le pouvoir citoyen Ă©taient fondĂ©s sur une mĂ©connaissance totale de son fonctionnement ? C’est la thèse de Clara Egger et Raul Magni-Berton. Loin d’ĂŞtre de simples universitaires en tour d’ivoire, ce sont des penseurs dont les recherches les ont menĂ©s Ă  l’action. Après avoir dĂ©cortiquĂ© les dĂ©mocraties du monde entier, ils sont « tombĂ©s dans la marmite » de l’activisme, jusqu’Ă  cofonder un parti politique.

Leurs conclusions, issues de la recherche et du terrain, ne sont pas de simples théories, mais des vérités dérangeantes pour le système en place. Voici les 5 enseignements les plus percutants qui vont changer votre regard sur la politique.

1. Le vrai problème, ce ne sont pas les joueurs, mais les règles du jeu

Ă€ chaque Ă©lection, le mĂŞme espoir renaĂ®t : trouver enfin la bonne personne, le bon parti, le leader providentiel qui changera les choses. Pour Clara Egger, cet espoir est en rĂ©alitĂ© le symptĂ´me du mal. Chercher un « nouveau responsable » est une impasse, car le problème fondamental n’est pas la moralitĂ© des individus, mais la structure mĂŞme du pouvoir.

Le vĂ©ritable enjeu, ce sont les « règles du jeu » de notre système. Le problème n’est pas que nous avons de mauvais politiciens ; c’est que nous avons un système qui incite Ă  la corruption. En concentrant tout le pouvoir de dĂ©cision entre les mains d’un tout petit nombre de personnes, nous crĂ©ons une cible de petite taille et de très haute valeur pour les intĂ©rĂŞts Ă©conomiques. Il est infiniment plus facile et moins coĂ»teux d’influencer une poignĂ©e de ministres ou de parlementaires que des millions de citoyens. Comme le dĂ©montrent les recherches de Raul Magni-Berton, cette structure fait de la France la première dĂ©mocratie europĂ©enne oĂą « l’argent exerce le pouvoir ».

Changer les visages ne sert donc Ă  rien si le système lui-mĂŞme rĂ©compense la dĂ©connexion et la corruption. La prioritĂ© n’est pas de remplacer les joueurs, mais de redĂ©finir les règles du jeu.

2. Nos représentants devraient travailler pour nous, pas décider à notre place

Qu’attendons-nous vraiment d’un reprĂ©sentant politique ? La question, posĂ©e par Raul Magni-Berton, est au cĹ“ur d’une rĂ©volution philosophique. Il utilise une analogie puissante : votre avocat vous reprĂ©sente. Il travaille pour vous, dĂ©fend vos intĂ©rĂŞts, mais Ă  la fin, c’est vous qui dĂ©cidez. Il peut vous conseiller de plaider coupable, la dĂ©cision finale vous appartient.

Pourquoi en serait-il autrement en politique ? Nos Ă©lus devraient ĂŞtre nos agents, des professionnels au service de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral. Pourtant, notre système leur donne le pouvoir de dĂ©cider pour nous, transformant une relation de service en une relation de soumission.

on veut quelqu’un qui travaille pour nous mais pas quelqu’un qui dĂ©cide c’est ça le point

Cette distinction n’est pas un simple ajustement ; c’est une redĂ©finition de la lĂ©gitimitĂ© politique. Elle fait passer nos reprĂ©sentants du statut de maĂ®tres Ă  celui d’agents, et les citoyens du statut de sujets Ă  celui de superviseurs.

3. La dĂ©mocratie directe n’est pas une utopie, elle fonctionne dĂ©jĂ  (et dans de grands pays)

L’objection la plus courante au RIC est une inversion complète de la rĂ©alitĂ©. On nous rĂ©pète que ces outils ne peuvent fonctionner que dans de petits pays comme la Suisse. En vĂ©ritĂ©, ils n’ont pas Ă©tĂ© créés pour les petits villages, mais inventĂ©s prĂ©cisĂ©ment pour les grandes nations modernes oĂą les citoyens ne peuvent pas tous se rassembler sur la place publique.

Les preuves sont lĂ , solides et Ă©prouvĂ©es par plus d’un siècle de pratique :

  • La Suisse : Aucune loi ne peut passer sans le consentement, au moins implicite, des citoyens. Si un texte dĂ©plaĂ®t, il suffit que 50 000 personnes (1% du corps Ă©lectoral) signent une pĂ©tition pour dĂ©clencher un rĂ©fĂ©rendum national.
  • La Californie : Cet État amĂ©ricain compte près de 39 millions d’habitants. Ses citoyens peuvent proposer et voter directement des modifications Ă  la Constitution de leur État.
  • L’Uruguay : Cette nation sud-amĂ©ricaine pratique la dĂ©mocratie d’initiative citoyenne depuis le dĂ©but du 20ème siècle.

Ces mécanismes ne sont pas des curiosités locales. Ce sont des systèmes robustes, conçus pour de grandes populations, qui ont prouvé leur stabilité et leur efficacité.

4. Ce que les gens votent vraiment (Spoiler : ce n’est pas le chaos)

La plus grande peur agitĂ©e par les opposants au RIC est celle d’un peuple irrationnel qui prendrait des dĂ©cisions « farfelues » ou rĂ©gressives. Pourtant, l’Ă©tude des rĂ©fĂ©rendums d’initiative citoyenne dans le monde dresse un portrait radicalement diffĂ©rent. Clara Egger identifie quatre thèmes qui reviennent systĂ©matiquement :

  1. Contrôler les élus : Les premières initiatives citoyennes portent souvent sur les salaires, les privilèges et les modes de scrutin des politiciens.
  2. La fiscalitĂ© : Les citoyens proposent rĂ©gulièrement de limiter les niches fiscales, de taxer les superprofits et de rendre l’impĂ´t plus juste.
  3. L’Ă©cologie : La transition climatique, la protection de l’environnement et les droits des animaux sont des sujets de mobilisation majeurs.
  4. Les politiques sociales : Le droit au chĂ´mage, les allocations familiales, l’Ă©ducation ou les congĂ©s parentaux sont au cĹ“ur des prĂ©occupations citoyennes.

Bien sĂ»r, l’outil est neutre et peut produire des rĂ©sultats dĂ©cevants. En Suisse, les hommes n’ont accordĂ© le droit de vote aux femmes qu’en 1972. Mais cet exemple est plus une exception qu’une règle. Le plus souvent, le peuple se montre plus progressiste que ses Ă©lites. L’exemple le plus frappant reste celui du Colorado, oĂą les citoyens (exclusivement masculins) ont accordĂ© le droit de vote aux femmes par rĂ©fĂ©rendum dès 1893, soit plus de 50 ans avant la classe politique française.

5. La solution ne demande pas de tout changer, mais de modifier un seul article

Instaurer le pouvoir citoyen en France semble ĂŞtre une tâche herculĂ©enne. C’est faux. Une seule modification chirurgicale de la Constitution suffirait Ă  dĂ©verrouiller le système. Le point de levier se trouve dans l’article 89, celui qui rĂ©git la manière dont notre Constitution peut ĂŞtre changĂ©e.

La proposition est simple et se fait en deux temps :

  1. Abroger l’alinĂ©a 3 : Ce petit paragraphe qui commence par « Toutefois… » est le vĂ©ritable verrou de notre système. Il permet au PrĂ©sident de faire adopter une rĂ©vision constitutionnelle par le Parlement, sans passer par un rĂ©fĂ©rendum. Ce « toutefois » n’est pas un dĂ©tail technique ; c’est le cĹ“ur du jeu. Il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour 22 des 23 rĂ©visions constitutionnelles de la Ve RĂ©publique. Le supprimer ne ferait que restaurer le rĂ©fĂ©rendum comme la norme, et non l’exception.
  2. Ajouter l’initiative citoyenne : Il suffit ensuite d’inscrire que 700 000 citoyens peuvent, au mĂŞme titre que le gouvernement ou les parlementaires, proposer une rĂ©vision de la Constitution.

L’objectif n’est pas d’avoir une solution Ă  tout, mais d’obtenir la seule clĂ© qui peut ensuite ouvrir toutes les autres portes.

cette clĂ©-lĂ  c’est la seule qui a le pouvoir de changer les choses dans plein plein plein [domaines] retrouver le pouvoir ça nous permet après d’ouvrir un horizon des possibles…

Et maintenant, on fait quoi ?

Le RIC n’est pas une solution miracle. C’est un outil. L’outil fondamental qui permet aux citoyens de reprendre le contrĂ´le sur les règles du jeu. Alors comment l’obtenir si ceux qui dĂ©tiennent le pouvoir sont les seuls Ă  pouvoir le donner ? La rĂ©ponse des experts est claire : par une pression ciblĂ©e, implacable et publique.

La stratĂ©gie proposĂ©e est lĂ©galiste mais offensive. Elle consiste Ă  « harceler son candidat » ou son dĂ©putĂ©, Ă  le confronter publiquement, vidĂ©o Ă  l’appui, avec une question simple : « Allez-vous, oui ou non, soutenir l’introduction du RIC constituant comme votre toute première mesure ? ». Il ne s’agit pas de quĂ©mander une vague promesse, mais d’exiger un engagement prĂ©cis, datĂ©, et si possible, signĂ© devant notaire.

C’est en rendant le coĂ»t politique du refus plus Ă©levĂ© que le coĂ»t de l’acceptation que le rapport de force s’inverse. Les citoyens ne sont pas dĂ©munis ; ils ont le pouvoir de rendre la vie politique de leurs Ă©lus intenable tant que cette demande lĂ©gitime n’est pas satisfaite.

Les outils du changement existent. La question n’est plus de savoir ce que vous proposeriez si vous aviez le pouvoir. La vraie question est : ĂŞtes-vous prĂŞt Ă  exiger la clĂ© de votre reprĂ©sentant ?

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Pétitions officielles RO et RICC 4 et 5 WP

Signez les pétitions pour qu’elles soient examinées à la Commission des Lois de l’Assemblée Nationale !

  • RĂ©fĂ©rendum Obligatoire pour toute rĂ©vision constitutionnelle 145% 145%
  • RĂ©fĂ©rendum d'Initiative Citoyenne Constituant 120% 120%
3e rencontre avec des dĂ©putĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e nationale

3e rencontre avec des dĂ©putĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e nationale

  Le 5 novembre 2024, Ă  17 h, une dĂ©lĂ©gation reprĂ©sentant Solution DĂ©mocratique a rencontrĂ© des dĂ©putĂ©es du Rassemblement national. Il s'agissait de la première rencontre avec des membres de ce parti, après celles organisĂ©es avec la France insoumise et les...