Le 3 octobre 2025, Raul Magni-Berton était à Blainville-sur-Orne pour une conférence-débat, à l’initiative de RICC14 et d’une liste citoyenne menée par Mahama Compaoré pour les élections municipales de 2026. Raul Magni-Berton est spécialiste de l’étude des démocraties directes dans le monde, chercheur en sciences politiques, professeur à l’European School of Political and Social Sciences (ESPOL), Université catholique de Lille. D’autres listes candidates étaient présentes. Elles sont reparties enthousiastes et fortes de pistes à concrétiser pour faire de leur commune une terre de démocratie directe. Au sommaire de la conférence :
- La philosophie du RICC : les élus travaillent, les citoyens décident.
- Le RICC dans le monde : plusieurs pays dans le monde ont un RIC, la moitié des états des USA ont un RIC, le premier RIC dans le monde portait sur le salaire du gouverneur de l’état du Michigan.
- Les effets du RICC : la meilleure éducation des citoyens, c’est qu’ils soient responsables et décident de ce qui les regarde .
- Le RIC au niveau local : les citoyens décident et le niveau d’endettement est plus faible.
Mêlez-vous de ce qui vous regarde, informez-vous et passez à l’action !
Résumé automatique de la conférence
Avec des mots simples….
L’idée
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Avec le RIC, les élus travaillent et conseillent. Les citoyens décident. Comme avec un avocat: il éclaire, mais c’est vous qui tranchez.
Ce que ce n’est pas
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Pas une « concertation » où on discute et l’élu décide quand même.
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Pas une pétition floue ni un référendum lancé par le Président. Il faut un texte clair à voter.
Comment ça marche
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Proposer: n’importe qui peut écrire une proposition de loi. Elle part au vote si elle réunit assez de signatures.
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Voter: décision à la majorité simple, sans quorum. Exiger un minimum de votants pousse les opposants à s’abstenir pour faire échouer le vote.
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Dire stop à une loi: après une loi votée par le Parlement, un délai permet de collecter des signatures pour forcer un référendum et bloquer la loi.
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Calendrier: on regroupe plusieurs sujets quelques fois par an.
Ce que ça change
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Moins de gaspillages: les projets trop chers sont souvent refusés, la dette baisse.
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Démocratie plus solide: ni plus extrême ni plus molle qu’aujourd’hui, mais moins de dérives.
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Meilleure acceptation: on accepte mieux un résultat quand on a voté.
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Citoyens mieux informés: on suit les débats, on écoute des experts.
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Minorités entendues: elles peuvent lancer des initiatives et obtenir des compromis.
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Lobbies au grand jour: ils doivent convaincre le public, pas seulement des élus.
Réponses rapides aux peurs
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Décisions « folles »: les comparaisons internationales ne montrent pas de dérapages massifs; on peut revoter si besoin.
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Trop de votes: on regroupe les scrutins; chacun se mobilise surtout sur ce qui le concerne.
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« Dictature des retraités »: les élus bossent à plein temps; les citoyens décident ponctuellement.
En France, concrètement
Au niveau national
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Modifier l’article 89: tout changement de Constitution doit passer par un vote des citoyens. Supprimer l’option qui permet d’éviter le référendum via le Congrès.
Au niveau local
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Le droit est limité, mais on peut déjà faire:
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Maintenant: enchaîner pétition → engagement du maire → référendum local, sans quorum, avec engagement public de suivre le résultat.
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En parallèle: demander une expérimentation officielle.
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Créer une charte RIC locale et une commission qui vérifie la légalité des textes, organise l’info et le calendrier.
Les clés de réussite
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Seuils de signatures adaptés à la taille de la ville.
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Livret avec arguments pour et contre envoyé à tous.
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Pas de quorum, majorité simple.
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Regrouper les scrutins, prévoir les coûts.
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Transparence des financements et accès équitable aux médias.
Le fond du fond
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Le RIC ne supprime pas les élus. Il remet les rôles au clair: les élus préparent et exécutent, les citoyens décident. Deux droits essentiels reviennent à tous: proposer et trancher.
